Les poêles HASE vous présentent la deuxième édition de son observatoire des coûts des énergies, mise à jour 2023-2024. La facture de chauffage est devenue une des préoccupations majeures de nombreux foyers français dans un contexte économique difficile, et sur les dernières années les prix des sources d’énergies pour le chauffage ont connu des variations rapides.
Quelles évolutions a t’on connu depuis la première édition de l’observatoire (2022-2023), quelle est la situation à date, et à quelles évolutions peut-on s’attendre à court et moyen terme pour les différentes énergies utilisées pour le chauffage domestique ?
Une baisse de l’influence du contexte international sur les coûts énergétiques
L’année 2022 avait connu une crise majeure sur les échanges énergétiques mondiaux, avec des tensions sur les énergies fossiles liées au début de la crise ukrainienne, mais aussi une forte indisponibilité des réacteurs nucléaires français. Les coûts des énergies avaient explosé, mais avaient été tant bien que mal contenus pour les foyers français à grand renfort de boucliers tarifaires subventionnés par l’Etat.
L’effet de la crise ukrainienne sur les coûts énergétiques a en grande partie été résorbé, et la disponibilité des centrales françaises rétablie, ce qui a conduit notamment à la suppression du tarif réglementé pour le gaz, remplacé par un tarif prix de repère (un indice moyen des coûts constatés) de la commission de régulation de l’énergie (CRE). Côté électricité, la CRE publie des tarifs réglementés de vente d’électricité (“tarif bleu”), le consommateur peut opter pour des offres basées sur ces tarifs, ou sur des tarifs au prix du marché (plus variables).
Côté bois, le bois bûche est produit localement donc toujours moins sensible aux événements internationaux, sur la période son prix est le plus faible et le plus stable, et en très légère régression après une hausse de la demande en 2022. Pour les granulés de bois, la filière avait été dépassée par la hausse de la demande en 2022/2023 avec de fortes hausses des prix et des difficultés d’approvisionnement, désormais résolus : le prix des granulés de bois est à nouveau bien inférieur aux énergies fossiles.
Le bois bûche et les granulés de bois sont des énergies locales et durables, contrairement aux énergies fossiles, très majoritairement importées. Leurs tarifs dépendent en grande partie de sa région d’origine, de la main-d’œuvre nécessaire pour satisfaire la demande, et ce même si de l’électricité et du carburant sont utilisés dans le cadre de leurs production et acheminement.
Les tarifs du chauffage au bois :
- sont toujours les plus avantageux par rapport aux autres sources d’énergie
- sont les seuls à avoir baissé sur les 3 ans analysés
- sont ceux qui bénéficient, et de loin, de la plus grande stabilité
Le tarif des granulés : après la forte hausse de la demande sur 2022-2023 qui avait excédé les possibilités de production de la filière française, les tarifs ont continué leur baisse sur 2023-2024 et sont revenus à un niveau pré-crise ukrainienne..
Le tarif réglementé du gaz qui avait permis au consommateur d’éviter une très forte hausse lors de la crise a été abandonné en juillet 2023, les prix du marché ne nécessitaient plus cette mesure coûteuse pour l’État. A noter que le prix du gaz a toutefois quasiment doublé sur 3 ans, et que son avenir en tant qu’énergie fossile dans le chauffage domestique est très restreint avec les nouvelles réglementations de protection de l’environnement.
Le fuel a connu comme tous les combustibles fossiles une forte hausse en 2022 suite au conflit ukrainien, son niveau de prix est revenu en 2024 à un niveau correspondant à une hausse plus “normale” (+36% en 3 ans).L’électricité continue encore et toujours sa hausse de prix par palier. Une baisse partielle est prévue pour 2025 pour les tarifs réglementés, mais de fortes hausses sont anticipées sur 2026 par l’Union française de l’électricité.
Qu’en est-il du rendement des équipements de chauffage ?
Si le coût de la matière première est régulièrement le critère mis en avant, il ne s’agit pas du seul élément à prendre en considération : l’équipement a également une importance, non négligeable, en termes de rendement énergétique.
Le rendement, pour simplifier, est le rapport entre l’énergie générée par l’appareil et l’énergie qu’il consomme.
Si pour le chauffage au bois il n’est pas possible d’atteindre un rendement de 100 %, les performances ne cessent de croître.
Les modèles de poêles à bois labellisés Flamme Verte 7 étoiles dépassent les 75 % de rendement, et ceux à granulés la barre des 87 %. A noter que les chiffres communiqués pour le gaz et le fuel sont communiqués avec une estimation de rendement de 100% mais il peut varier entre 80 et 110% pour une chaudière gaz (chaudière classique ou condensation).
Tous les poêles HASE répondent d’ailleurs à de telles exigences, et les dépassent avec ses poêles à bois dépassant tous les 80% de rendement.
Dès lors, la différence de rendement entre le bois et d’autres solutions se réduit de plus en plus, choisir le chauffage au bois permet de faire des économies en comparaison avec les autres solutions disponibles.
Quel est le chauffage le plus économique en 2024 ?
Juin 2024 : Le chauffage au bois reste la source d’énergie la plus avantageuse comme depuis de nombreuses années, il s’agit de la seule source d’énergie dont le prix reste stable (elle est même en très légère baisse sur les 3 ans analysés), même si de légères variations saisonnières existent.
Le bois bûche est encore accessible en dessous de 9 centimes d’euros par kilowattheure (kWh). Les granulés de bois sont eux revenus à un prix équivalent au bois à juin 2024 (mais plus sensibles aux hausses saisonnières, donc légèrement supérieurs au bois en saison).
Si des disparités peuvent être présentes entre les différentes régions, les prix du bois bûches ou granulés restent très inférieurs au prix de l’électricité qui dépasse désormais les 25 centimes d’euros par kWh.
Quant au prix du fioul, celui-ci dépasse désormais les 12 centimes d’euros par kWh, tout comme le gaz naturel (13 centimes), en légère régression après les fortes hausses de 2022, mais en croissance moyenne continue.
Les énergies fossiles ont retrouvé un niveau de tarif plus “normal” après les forts pics “ukrainiens” de 2022 et 2023, mais restent toujours sujets à une hausse continue, et très sensibles aux crises internationales à répétition, dont le Moyen Orient actuellement qui a provoqué une forte reprise de la hausse du prix du pétrole.
Des aides offertes pour réduire la mise de départ
Quant au prix de l’équipement, il correspond à un investissement de départ.
La notion de rentabilité s’inscrit davantage dans le long terme, en prenant en compte l’évolution prévisible des sources d’énergie. Mais … il est difficile de faire des prévisions à moyen et long terme. Cependant l’avenir des énergies fossiles est désormais compté, et les prix de l’électricité déjà élevés ne semblent promis qu’à la hausse, la seule question est : de quelle ampleur ?
Par ailleurs, concernant le prix de l’équipement et de l’installation, celui-ci peut être réduit grâce aux aides accordées notamment pour le chauffage au bois. Des primes sont disponibles à l’aide du dispositif MaPrimeRénov’, et il est possible sous conditions de bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5 %.
À cela s’ajoutent les primes énergie ainsi que l’accès à l’éco-prêt à taux zéro pour financer l’acquisition de l’équipement en lien avec d’autres travaux de rénovation énergétique.
Détails des prix mesurés par énergie / sources :
- Bois : bûches sur palette 33-40cm qualité H1, le stère € TTC 20% d’humidité, non livré, source CEEB, PCI 1500 kWh / stère.
- Granulés : prix à la tonne en sac TTC, non livré, source CEEB
- Fuel : prix TTC FOD_C1, non livré, statistiques officielles
- Electricité : tarif bleu réglementé, 6 kV, hors abonnement
- Gaz : tarif réglementé, tarif B1, zone 1, hors abonnement