Le chauffage au bois, symbole d’une chaleur réconfortante et de convivialité, s’impose aujourd’hui comme une solution à la fois écologique et économique. Alliant tradition et modernité, il répond aux défis environnementaux actuels tout en offrant un confort inégalé. Découvrez pourquoi et comment adopter cette solution pour chauffer votre intérieur.

Quel est le système de chauffage le plus économique et écologique ?

Le chauffage au bois a connu une véritable révolution ces dernières années. Si vous avez encore en tête l’image des anciens poêles fumants et peu efficaces, détrompez-vous ! Les poêles à bois que l’on trouve actuellement sur le marché sont à des années-lumière de leurs prédécesseurs. Avec des émissions de particules extrêmement faibles, le chauffage au bois d’aujourd’hui se positionne comme une alternative écologique de choix. Son bilan carbone ? Positif, dans le cas où nos forêts sont gérées de manière responsable.

Selon les chiffres de l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, le chauffage au bois domestique est la première énergie renouvelable utilisée en France, représentant 20 % de notre consommation. C’est une énergie qui renforce l’indépendance énergétique de notre pays. Et bien que représentant 41 % des émissions de particules fines, un appareil performant et bien utilisé peut émettre jusqu’à 10 fois moins de particules pour la même chaleur produite par rapport à un appareil mal utilisé ou ancien.

En 2023, le bois demeure l’énergie la plus abordable pour se chauffer, avec un coût moyen de seulement 0,089 euros par kWh. Une solution à la fois écologique et économique.

Si l’on se concentre sur les poêles a granulés, ceux-ci possèdent un rendement énergétique optimal grâce à des fonctions de programmation avancées, dépassant 95 % sur certains modèles. Malgré une augmentation du prix de cette énergie ces dernières années, vous obtiendrez une consommation minimale pour un maximum de chaleur et de confort, N’oublions pas que les granulés de bois sont fabriqués à partir de résidus de scierie. Cela optimise ainsi la gestion de nos déchets et contribue à alléger notre impact environnemental.

Quels sont les inconvénients du chauffage au bois ?

Bien sûr, comme toute solution, le chauffage au bois présente aussi certaines contraintes. Tout d’abord, il nécessite un espace de stockage conséquent. Mais voyez-le comme une opportunité : un joli coin boisé dans votre jardin ou votre garage, rappelant le charme rustique des chalets de montagne. De plus, vous pouvez également installer un range-bûches à côté de votre poêle pour limiter les allers-retours trop fréquents jusqu’à votre stock principal. De même, n’hésitez pas à bien optimiser la combustion de votre bois, pour éviter que celui-ci ne brûle trop vite et ainsi réduire la fréquence d’approvisionnement. 

Par ailleurs, vous devez veiller à la sécurisation de votre système de chauffage au bois. Il est notamment impératif de réaliser 1 à 2 ramonages par an pour débarrasser le conduit de résidus de combustion, formés de bistre et de suies. Cela assurera des performances optimales à votre poêle, ainsi qu’une diminution des risques d’incendie. 

Enfin, le taux d’humidité du bois peut parfois poser problème pour chauffer convenablement votre intérieur. Avec un bon stockage et en choisissant le bon type de bois, vous vous assurerez une combustion parfaite.

Un point important à noter est qu’il peut être moins facile de se chauffer uniquement au bois,dans les grandes maisons ou lors des pics de froid hivernal. Ainsi, bien que le poêle à bois puisse constituer un mode de chauffage principal, il est souvent judicieux de le compléter par un autre système de chauffage pour garantir un confort thermique constant dans l’ensemble de votre logement.

Nos conseils pour se chauffer au bois en préservant l’environnement 

Choisir des bûches de qualité

Le secret d’un chauffage au bois efficace et respectueux de l’environnement réside en grande partie dans le choix de ses bûches. Privilégiez les feuillus durs comme le chêne, le hêtre ou le charme, si possible porteurs d’un label de qualité. Ils fournissent beaucoup d’énergie et augmentent l’autonomie de votre appareil. Pour l’allumage, optez pour des feuillus tendres bien secs ou des allume-feux à base de bois. 

Concrètement, la bûche parfaite est légère, fendue, présente peu d’écorce, et émet des flammes bleues à la combustion. Elle est aussi exempte de moisissures et est peu attaquée par les insectes.

Par ailleurs, l’humidité est à éviter. Si vos bûches ont été coupées récemment et possèdent un taux d’humidité supérieur à 23 %, soyez patient : laissez-les sécher pendant 18 mois.

Si au contraire, elles sont déjà sèches, assurez-vous de les stocker à l’abri de l’humidité. Nous vous conseillons même de les rentrer 48h avant utilisation pour parfaire leur séchage. De cette manière, cela vous apportera plus de chaleur, moins de consommation, un allumage aisé, moins d’encrassement et, surtout, une réduction significative des émissions polluantes.

Pour le stockage, pensez à un abri couvert, idéalement adossé à un mur, avec une bonne ventilation et une aération par le bas. Un bois humide est non seulement moins efficace, mais aussi plus polluant. Pour accélérer le séchage, coupez et fendez le bois en amont. Disposez-le ensuite sur des palettes ou sous une bâche respirante.

Si vous avez un poêle à granulés de bois, stockez les sacs dans un endroit ventilé, à l’abri de l’humidité, et surélevez-les, par exemple sur une palette. Et un dernier conseil : n’achetez pas trop de granulés de bois à l’avance si vous ne comptez pas les utiliser dans l’année. Ceux-ci risquent de se dégrader et de moins bien chauffer.

Opter pour une combustion optimale dès l’allumage du feu

Allumer un feu est un art, mais avec la bonne méthode, c’est un jeu d’enfant ! Pour une combustion optimale, moins polluante et plus efficace, l’allumage par le haut est la clé. Voici les 4 étapes pour allumer votre feu :

  1. Commencez par empiler vos bûches fendues en veillant à bien les espacer pour une circulation d’air optimale. Placez les plus petites en haut et évitez de surcharger le foyer.
  2. Par-dessus, ajoutez du bois d’allumage, comme le bouleau ou des cagettes de peuplier. Complétez avec un allume-feu écologique, de la laine de bois ou une rondelle de bûche densifiée.
  3. Ouvrez la ou les d’arrivées d’air
  4. Allumez par le haut, puis refermez le foyer.
  5. Une fois le feu bien lancé, réduisez l’apport d’air.

En allumant par le haut, les fumées produites sont immédiatement consumées par les flammes au-dessus, réduisant la pollution. C’est non seulement plus écologique, mais aussi plus économique en bois. De cette manière, le conduit de cheminée se réchauffe plus rapidement, permettant d’obtenir une combustion idéale. 

Entretenir son poêle à bois

Un poêle à bois bien entretenu, c’est la garantie d’obtenir une chaleur douce et constante tout au long de l’hiver, mais aussi de faire des économies d’énergie, d’améliorer son impact environnemental et de prolonger la durée de vie de l’appareil.

Pendant la combustion, soyez attentif à quelques détails : chargez régulièrement votre poêle en bois, idéalement lorsque les braises sont encore vives. Ouvrez la porte en deux temps pour éviter l’envol des cendres et évitez de surcharger le foyer. Assurez-vous d’un tirage maîtrisé. Les arrivées d’air sont ouvertes au démarrage, puis réduites une fois le feu bien pris, mais jamais totalement fermées. Une vitre propre et peu encrassée, un lit de braise qui se consume paisiblement et une fumée discrète sont les signes d’une combustion réussie.

Lorsque le poêle est éteint, n’oubliez pas de le nettoyer régulièrement, de vider le tiroir à cendres et de confier à un professionnel la vérification des joints et du brûleur. Le ramonage, obligatoire, doit être effectué une à deux fois par an en fonction du règlement sanitaire départemental. L’ADEME précise qu’1 mm de suie dans le conduit équivaut à 10 % de bois consommé en plus !