Le poêle à bois fait partie des systèmes de chauffage qui allient efficacement économie d’énergie et performances. Il apporte en outre une touche décorative et insuffle une ambiance cosy dans votre intérieur. Gardez toutefois en tête que, comme tout autre système de chauffage, le poêle à bois requiert un entretien rigoureux pour rester au meilleur de sa forme.

Le poêle à bois doit notamment être ramoné plusieurs fois dans l’année. Le ramonage est une opération obligatoire qui permet à la fois de sécuriser l’utilisation de l’appareil, mais aussi de prolonger la durée de vie de votre installation. Dès lors, vous devez connaître la fréquence de ramonage idéale et la meilleure façon de vous y prendre. Faisons le point sur les détails essentiels.

Les obligations en matière de ramonage

L’utilisation d’un système de chauffage au bois ou à granulés est encadrée par une réglementation stricte qui définit notamment le ramonage comme une étape obligatoire dans l’entretien annuel de l’appareil.

Cette obligation, ainsi que toutes les recommandations portant sur l’utilisation sécuritaire d’un poêle à bois, est stipulée dans le règlement sanitaire départemental (RSD). Le texte impose de faire le nécessaire pour ramoner le conduit de votre poêle à bois ou à granulés au moins une à deux fois dans l’année, dont une pendant la période de chauffe, outre l’entretien annuel obligatoire dont il est également fait mention.

Pourquoi ramoner son poêle à bois ?

L’utilisation d’un poêle à bois entraîne un dépôt de résidus de combustion, formés de bistre et de suies, au niveau de la paroi intérieure du foyer et dans le conduit d’évacuation de fumée de l’installation. Le ramonage obligatoire vise, avant tout, à débarrasser le conduit de ces produits toxiques. En effet, en plus de réduire les performances de chauffage de l’installation, ces derniers peuvent augmenter les risques d’incendie.

Cette étape d’entretien obligatoire réduit ainsi les risques de sinistres. Elle permet également d’optimiser le fonctionnement du poêle à bois, mais aussi de se conformer aux conditions de votre assurance. En effet, tout manquement à l’obligation de ramoner son poêle à bois conformément au règlement sanitaire départemental peut entraîner une décharge de responsabilités du côté de l’assureur en cas de sinistre.

Les exigences du règlement sanitaire départemental

Le RSD est un ensemble de recommandations qui porte sur l’utilisation d’un système de chauffage au bois. Ce texte diffère d’un département à l’autre en termes de fréquence de ramonage et d’entretien obligatoire du poêle à bois. 

Toutefois, en règle générale, la fréquence de ramonage obligatoire est souvent portée à un minimum de une à deux opérations annuelles, en fonction du règlement sanitaire départemental, dont une en saison de chauffe. Dans tous les cas, nous vous recommandons de vous renseigner sur le RSD de votre département de résidence auprès des collectivités territoriales (la mairie, la préfecture) ou sur internet. 

Notez par ailleurs que l’entretien de votre installation ne se limite pas au ramonage obligatoire. Il est aussi important de prévoir une maintenance complète de l’appareil, prestation que pourra vous proposer votre ramoneur ou le revendeur auprès duquel vous avez acheté votre poêle. Veillez également à procéder à un nettoyage régulier du foyer, durant la période de chauffe, pour le vider des cendres accumulées.

Quand faut-il ramoner un poêle à bois ou à granulés ?

Si vous êtes légalement tenu de procéder à un minimum de une à deux opérations de ramonage obligatoires dans l’année, en fonction du règlement sanitaire départemental, vous restez libre de déterminer les moments propices pour procéder à l’intervention. Comme vous l’aurez compris, le ramonage de votre poêle à bois ou à granulés ne se programme pas n’importe quand. Idéalement, pensez à planifier une première intervention durant la période de chauffe qui s’étend généralement du mois de novembre au mois de mars. Procéder ainsi va notamment vous permettre de booster les performances de votre chauffage pour passer un hiver confortablement au chaud.

Le second ramonage obligatoire peut être planifié quand vous le souhaitez, en dehors de la période d’utilisation du chauffage. Cependant, nous vous conseillons de faire ce ramonage préférablement dans la première moitié de l’année, vers le printemps ou l’été. En effet, l’automne est généralement la période où tous les utilisateurs de cheminée ou de poêle pensent au ramonage en prévision de l’hiver à venir, compliquant ainsi la prise de rendez-vous.

Faut-il passer par un ramoneur professionnel ou le faire soi-même ?

Le ramonage est un processus à prendre très au sérieux dans la mesure où il impacte la sécurité et le confort des occupants de la maison. Outre le nettoyage du conduit d’évacuation et des canaux de circulation de fumée avec un hérisson, cette opération peut également impliquer un démontage des déflecteurs, ainsi qu’une vérification approfondie du fonctionnement du poêle à bois pour l’optimiser.

Vous n’avez pas forcément l’expertise nécessaire pour réaliser vous-même cette opération délicate, sans compter les mesures de sécurité qu’elle requiert (monter sur le toit, par exemple). Pour éviter les risques, sollicitez l’intervention d’un ramoneur pour un nettoyage complet et une exécution sans danger.

Sachez par ailleurs que certains assureurs exigent la présentation d’un certificat de ramonage pour une prise en charge en cas de sinistre. Dans ce cas-ci, le recours à un professionnel est obligatoire.

Comment bien ramoner le conduit de son poêle ?

Pour un ramonage parfaitement exécuté dans les normes, nous vous suggérons de recourir aux services d’un professionnel en la matière afin de débarrasser entièrement votre poêle à bois des résidus de combustion accumulés. En soi, le ramoneur ne se limite pas au simple nettoyage de l’insert ou du foyer du poêle, une opération que vous pouvez réaliser vous-même sans risque. Le ramonage complet passe par :

  • L’élimination des cendres, des traces de suies et de bistre (débistrage) au niveau de tous les composants du poêle à bois, du foyer au conduit d’aération, en passant par les canaux de circulation de fumée. Le ramoneur va utiliser, pour ce faire, une canne ou une perche à rallonge dotée d’un hérisson ou d’une brosse métallique.
  • Le démontage éventuel de l’appareil et la vérification de son bon fonctionnement après le nettoyage : le ramoneur peut être amené à désassembler les trappes du poêle à bois pour un nettoyage rigoureux et approfondi. S’en suit une vérification complète du fonctionnement de l’installation : du bois est brûlé dans le foyer pour s’assurer que la fumée est correctement évacuée par le conduit.

Le ramonage du poêle à bois par le haut

Le ramoneur professionnel que vous aurez engagé aura le choix entre deux approches différentes, la première étant le ramonage par le haut. Comme l’indique explicitement son nom, le ramonage par le haut part du haut du conduit d’évacuation. Le ramoneur va donc devoir monter sur le toit en sécurité, équipé d’un hérisson à rallonge et procéder au nettoyage depuis le sommet. 

Le ramonage du poêle à bois depuis l’appareil ou ramonage par le bas

Plus simple à exécuter, la technique du ramonage par le bas consiste à procéder au nettoyage et au débistrage depuis le foyer du poêle au moyen d’un hérisson vissé sur une perche à rallonge. La suie et les résidus de combustion retombent alors dans le foyer et sont facilement récupérés. L’inconvénient de cette technique réside dans le fait qu’il faut protéger la pièce dans laquelle se trouve le poêle contre les suies.

Quel est le prix d’un ramonage de poêle ?

Le ramonage est une opération peu coûteuse en plus d’être rapide à exécuter. En général, la prestation d’un ramoneur professionnel n’excède pas la centaine d’euros et se situe le plus souvent entre 50 et 100 € pour un ramonage simple.

Prenez soin d’interroger le ramoneur sur les prestations englobées dans ses tarifs. Effectivement, certains se limitent au ramonage du conduit des fumées. D’autres se concentrent sur le conduit des fumées et le conduit de raccordement (entre le poêle et le plafond ou le mur). D’autres ramoneurs proposent l’entretien intégral de l’appareil complet. Ces différences au niveau des interventions expliquent les écarts de coût entre les offres, qui peuvent donc varier approximativement entre 50€ et 150€, mais pour des prestations très différentes.

Le ramoneur délivre, à l’issue de son intervention, un certificat de ramonage qui vous servira notamment auprès de l’assurance en cas d’incendie.

Quant à la durée de l’intervention, elle dépend principalement du type d’installation, mais aussi de l’état et de la vétusté de votre poêle à bois.