Choix de son mode de chauffage, isolation thermique, aides de l’État, économies d’énergie et maîtrise du budget : voilà un ensemble de critères qui font quelquefois oublier le prix du combustible.
Si le bois est une solution de chauffage économique, son tarif varie selon, notamment, son type ou encore la région de provenance.
Quel bois pour quel poêle ?
Toutes les essences de bois ne se valent pas, et il est important, outre le fait d’utiliser un bois sec, de savoir quel type d’essence de bois on utilise !
Les bois de chauffage sont répartis en 3 catégories (listes des essences de bois non exhaustives) :
- Catégorie G1 : les feuillus durs tels que le charme, le chêne, l’orme ou encore le hêtre et l’érable
- Catégorie G2 : les essences intermédiaires comme le châtaignier, le merisier ou l’acacia
- Catégorie G3 : regroupe les feuillus tendres et les bois résineux, par exemple le sapin, le pin, le peuplier, le platane ou encore le bouleau et le mélèze
Dans l’absolu, il est recommandé d’utiliser pour se chauffer les bois issus de la première catégorie, mais d’autres critères sont à prendre en compte.
Si votre installation est relativement ancienne et que vous utilisez une cheminée ou un insert à foyer ouvert, l’utilisation de certains types de bois est à proscrire puisque ceux-ci ont tendance à projeter des étincelles lors de leur combustion.
C’est le cas par exemple du tilleul, du peuplier, du châtaignier, ou de l’épicéa qui de plus dégagent en règle générale peu de chaleur lorsqu’ils sont brûlés.
Quel est le bon bois pour se chauffer ?
On parle ici de rendement calorifique : idéalement le bois choisi doit permettre de dégager un maximum de chaleur, le plus longtemps possible pour un minimum de bois brûlé.
Les bois à privilégier sont principalement des essences dures, par exemple :
- Le chêne
- Le charme
- L’érable
- Le frêne
- L’orme
- Le hêtre
- Le noyer
- …
Certains types de bois moins denses offrent toutefois des qualités acceptables pour se chauffer, selon le cas il est possible d’opter pour de l’acacia ou encore du merisier.
Les bois tendres ou résineux sont généralement déconseillés en raison de leur piètre pouvoir calorifique et de leur tendance à encrasser plus rapidement le poêle et les conduits.
Quel est le prix du bois ?
Bien entendu, le prix du stère de bois dépend de l’essence choisie, des taxes appliquées, de la difficulté d’acheminement et de la durée de repousse, certains types de bois mettant naturellement plus de temps à se renouveler.
En fonction des régions, les tarifs des ventes de bois sont assez variables, allant par exemple de 90 euros à 130 euros le stère selon le cas pour des bûches de chêne de 33cm.
Cependant, le stère en bûches de 1m verra son tarif passer à 60 euros dans certains cas.
De plus, ces tarifs peuvent encore être revus à la baisse selon la quantité commandée, son mode de livraison et la région de provenance.
En Alsace par exemple, où les forêts exploitables sont proches et accessibles, le coût sera plus faible qu’en Auvergne.
Selon vos possibilités de stockage, la longueur des bûches est à prendre en compte !
Les bûches plus petites ayant besoin de plus de temps de coupe, celles-ci seront bien souvent plus chères de quelques précieux euros.
Mais dans le cas de bûche d’un ou deux mètres, ce sera à vous d’effectuer la coupe avant d’utiliser votre bois de chauffage : pensez-y également.
Il peut être possible de faire baisser de manière importante le prix du bois de chauffage en prenant le temps de comparer les offres.
Assurez-vous cependant d’opter pour un bois ayant été séché correctement !
Point important : on ne saurait que trop recommander de ne pas utiliser de bois issu de la récupération ! Par exemple de vieux meubles ou anciennes structures dont vous ignorez la provenance.
Ceux-ci peuvent avoir été traités et lors de la combustion émettre des substances nocives, mais de plus si vous ignorez le type de bois il est probable que ceux-ci encrassent votre poêle ou altèrent son efficacité.
Pire, si ceux-ci favorisent un encrassement du conduit d’évacuation, le risque d’un entretien prématuré ou, cas plus grave, d’un feu de cheminée sont à craindre.
À proscrire donc : panneaux d’osb, bois issus de meubles en panneaux agglomérés et tous les bois peints, collés, traités et vernis.
Si vous désirez utiliser un bois qui s’enflamme rapidement et permet de démarrer facilement votre chauffage, pensez au bois de cagettes si vous en avez à disposition !
Choisir du bois de chauffage PEFC
Le choix du bois labellisé PEFC est la garantie d’un achat issu de forêts gérées durablement, en préservant la biodiversité des parcelles exploitées et leurs capacités de régénération.
Mais ce label PEFC permet également de s’assurer d’un achat de bois de chauffage responsable, au travers des de bonnes pratiques écologiques, économiques et sociales.
Stocker son bois et économiser
Pour économiser, et mis à part son prix d’achat, votre bois de chauffage doit être sec et sain ! Cela implique un temps de séchage adapté dans un premier temps (cette durée peut s’étaler sur plus de deux ans dans certains cas !), et un stockage des bûches dans un environnement sec et aéré bien entendu.
Pour rappel, si un bois sec (présentant un taux d’humidité de 15% environ) permet d’obtenir de bonnes qualités thermiques et donc, d’en brûler moins pour une chaleur optimale, le bois humide ou n’ayant pas complètement séché dispose d’un pouvoir calorifique médiocre, se consume mal, favorise l’encrassement des poêles à bois et dégage bien plus de fumées et de CO2 !